PDAFJED-Jeunes : Projet de Déploiement des Actions de Plaidoyer des Femmes et Jeunes dans l’Engagement Civique et Démocratique en Afrique Centrale pour le Développement Durable au Cameroun et au Gabon
- Description du programme WYDE.
L’ALDA, Association Européenne pour la Démocratie Locale, coordonne le programme d’octroi de subventions pour le programme WYDE_Civic Engagement financé par l’Union Européenne. Ce programme vise à améliorer l’émancipation, l’autonomisation et l’inclusion des jeunes à tous les niveaux de la participation démocratique aux échelles nationale, régionale et mondiale. L’approche en trois volets de WYDE s’appuie sur la nécessité de l’engagement et de l’inclusion des jeunes non seulement au niveau national, mais aussi au-delà.
La moitié de la population mondiale ayant moins de 30 ans, la survie de la démocratie dépend fortement de l’adhésion et du soutien de la jeunesse. Le projet mettra également en œuvre 5 projets différents appelés « Clusters », coordonnés par les membres du Partenariat européen pour la démocratie (EPD) et visant à impliquer les jeunes actifs dans les affaires publiques, des activistes de la société civile aux politiciens, dans un effort pour leur donner les moyens de plaider en faveur d’une plus grande inclusion des jeunes dans la société. Le module 1, intitulé « Générer la démocratie : impliquer les OSC de jeunesse dans le soutien à la démocratie », vise à donner aux OSC de jeunesse la possibilité de mettre en pratique les leçons tirées des autres modules et d’assumer des responsabilités dans des actions concrètes de promotion de l’engagement civique et de la démocratie. Ce groupe est donc transversal et fortement lié aux quatre autres. Sous la direction de l’Association européenne pour la démocratie locale (ALDA) et en partenariat avec Elbarlament & People In Need, ce groupe transversal consistera en un mécanisme de financement qui fonctionnera sur une base continue, examinant les demandes en trois cycles ultérieurs, tout au long de la durée du projet de quatre ans.
Le projet d’engagement civique WYDE est une composante de l’Initiative Jeunesse et Femmes en Démocratie (WYDE) de la Commission européenne. Le projet vise à renforcer la participation des jeunes aux processus démocratiques aux niveaux national, régional et mondial. Il s’appuie sur trois piliers :
- le plaidoyer et la recherche, qui se concentre sur la recherche menée par les jeunes pour faire avancer les conversations mondiales sur la participation démocratique ;
- Renforcement des capacités de la société civile et des jeunes leaders, avec cinq groupes soutenant diverses initiatives menées par des jeunes dans le monde entier ;
- Et les actions à impact rapide, qui offrent un soutien au niveau national pour répondre aux besoins urgents en matière d’inclusion et de participation des jeunes à la vie politique.
Le projet vise à permettre aux jeunes de s’exprimer, à favoriser la coopération internationale et à combler les lacunes en matière d’engagement politique des jeunes.
II. Description du PDAFJED-Jeunes
Bien que l’Union Africaine (UA) et ses organes aient proactivement promu la participation des femmes et des jeunes au sein de leurs structures, un bilan récent de la situation suggère qu’il y a encore à faire afin de traduire ces engagements dans les États membres de l’UA. Voici un bref aperçu des données tirées du rapport sur la participation des jeunes et femmes en politique et dans la prise de décisions au sein des états membres de l’union africaine publié en 2020:
- L’âge moyen des dix dirigeants africains les plus âgés est de 78,5 ans, contre 52 ans pour les dix économies les plus développées du monde, alors que paradoxalement, le continent possède la population la plus jeune du monde, avec un âge médian de 19,5 ans.
- Le pourcentage moyen de femmes ministres à travers l’Afrique est de 21,45 %, mais la représentation des femmes varie considérablement d’un pays à l’autre.
- Le pourcentage moyen de femmes siégeant dans les parlements est de 22,5 %.
- 29 pays d’Afrique ont fourni des données concernant l’âge de leurs parlementaires. Sur ces 29 parlements de l’UA, seuls 3 comptaient plus de 5 % de parlementaires de moins de 30 ans, à savoir ceux de La Gambie (10,43 %), Djibouti (9,23 %), la Tunisie (6,91 %), de l’Éthiopie (6,1 %) et de la Somalie (5,2 %). Par ailleurs, 12 pays de l’UA comptaient moins de 5 % de parlementaires de moins de 30 ans et 8 pays en étaient totalement dépourvus.
- 39 pays d’Afrique ont fourni des données concernant l’âge et le sexe de leurs plus jeunes parlementaires. Parmi ceux-ci, seuls 14 pays de l’UA comptaient au moins un parlementaire de 25 ans au plus. Il est intéressant de relever qu’un tiers des plus jeunes membres de ces parlements étaient des femmes.
- 50 pays d’Afrique ont fourni des données concernant leurs conditions d’éligibilité parlementaires. Parmi ceux-ci, 14 pays de l’UA sur 50 imposent d’avoir plus de 25 ans pour se présenter aux élections parlementaires.
- Les jeunes femmes tendent moins souvent à prendre une part active en politique, même là où des opportunités existent. Selon les données 2015-2016 de l’Afrobaromètre, qui couvrent 36 pays africains, « l’engagement politique des jeunes femmes est en retrait par rapport à celui des jeunes hommes, pour tous les indicateurs considérés, bien que l’écart soit plus réduit en ce qui concerne l’exercice du droit de vote et la participation à des manifestations ou des marches de protestation».
Ce n’est que plus tard que la loi 2019/024 du 24 décembre 2019 portant code général des collectivités territoriales décentralisées sera promulguée au Cameroun pour faciliter l’impulsion du développement des collectivités locales. L’absence du décret d’application indiquant clairement les modalités de transfert des compétences et les quotas de participation inclusive de la population notamment des jeunes et des femmes au sein des CTD constitue un mystère démocratique.
En prélude aux municipales de février 2020 au Cameroun, la Commission électorale du Cameroun (ELECAM) communique que 7 116 314 inscrits sur les listes électorales pour plus de 30 millions d’habitants pour une population relativement jeune et donc en âge de voter. Seuls 16,48% représentait le taux des femmes et 26,08% de jeunes. En attendant les résultats du deuxième tour qui doit se tenir dimanche 28 juin dans les communes encore concernées par les élections municipales, la part de femmes parmi les maires s’élève à 19 % selon les chiffres du Haut Comité à l’égalité entre les femmes et les hommes. Cela représente provisoirement une progression de deux points par rapport à 2019. Ce chiffre peut être amené à évoluer à l’issue du second tour, où les femmes représentent 47 % du total des candidats et près du quart des têtes de liste dans les communes de plus de mille habitants.(selon le magasine camerounais en ligne “villes et communes” publié le 23 juin 2020. Bien que l’on constate une nette amélioration de la participation des femmes à la vie politique locale, désormais portée par l’application des règles de parité (30% de femmes) dans les conseils municipaux, les femmes peinent toujours à accéder aux postes à responsabilités. Une trentaine de femmes maires, 35/360 pour être exact en 2020. Des chiffres qui interrogent sur le modèle d’implication territoriale des femmes, la question des compétences, mais aussi le climat qui prévaut en matière de décentralisation au pays.
En outre la situation est dotant critique au Cameroun que ça l’est encore pour le Gabon voisin.
Ainsi, le pourcentage de femmes au sein du gouvernement gabonais est passé de 29 % en 2015 à 33 % en 2021. On peut aussi remarquer une petite amélioration du taux d’alphabétisation de la femme au Gabon. Passant de 79,88 % en 2012 à 83,42 % en 2018, le taux d’alphabétisation de la femme n’est que 2% inférieur à celui des hommes. Selon une étude menée par Perspective Monde et l’Université de Sherbrooke, Québec au Canada. Selon les données de la Banque Mondiale (BM), près de 70% de la population au Cameroun et au Gabon est jeune. Cette jeunesse est confrontée à des défis majeurs tels que le chômage, le sous-emploi et l’intégration sociale. En effet, l’environnement socio-politique et économique de ces deux pays ne favorise pas l’émancipation des jeunes au sein de leurs communautés. Cette situation est principalement due à l’absence de prise en compte des priorités des jeunes dans l’élaboration des politiques publiques. Deux principales causes en découlent : premièrement, l’absence d’implication des jeunes dans les processus d’élaboration et de contrôle des politiques nationales et locales, et deuxièmement, la faible représentation des jeunes dans les instances décisionnelles pour déterminer leurs priorités.
Ce projet, vise la sensibilisation de 500000 jeunes et femmes dans l’espace Afrique centrale et à faciliter l’accès des cibles d’autre part, à l’intégration aux instances décisionnelles et de promouvoir leur participation non seulement à l’élaboration et aussi au suivi des politiques publiques locales non sans impliquer activement la diaspora africaine d’autre part gage de la plus-value de ce projet à caractère international. Cette action s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste visant à soutenir l’autonomisation des jeunes et des femmes en particulier dans leur engagement civique et démocratique pour leur épanouissement durable dans la sous-région Afrique Centrale notamment au Cameroun et au Gabon en un an pour un meilleur passage à échelle de l’approche inclusives.
Les principales activités se déclinent ainsi qu’il suit :
- Activité 1: Renforcement de l’aptitude des jeunes à participer à l’élaboration des politiques publiques locales et nationales, en vue de faire intégrer leurs priorités dans ces dernières :
- Sensibilisation de 500000 jeunes (filles et garçons) du Cameroun et du Gabon sur l’importance de leur participation à l’élaboration des politiques publiques locales;
- Formations de 300 jeunes (100 filles, 100 garçons, 50 handicapés et 50 déplacés internes) sur les méthodes d’élaboration et de suivi des politiques publiques sensibles à la jeunesse et à intégrer les instances de prises de décision en vue de faire implémenter leurs priorités dans l’exécution des politiques publiques;
- Formation de 10 OSC (05 au Cameroun et 05 au Gabon) à de meilleures techniques de mobilisations et participations communautaires en vue d’améliorer leurs capacités à mobiliser les jeunes et les faire participer à l’action publique, civique et citoyenne ;
- Réalisation le mini film documentaire sur l’engagement civique et démocratique des jeunes en société ;
- Organisation de la 1ère édition du salon international de la démocratie et de l’engagement civique d’Afrique Centrale;
- Activité 2 : Réalisation d’une campagne de 4 plaidoyers auprès des institutions cibles, en vue de l’insertion des cours de participation citoyennes dans les programmes scolaires de l’enseignement secondaire :
- Rédaction de 4 plaidoyers ;
- Soumission des plaidoyers auprès des services concernés ;
- Organisation une rencontre avec les institutions concernées pour la présentation des plaidoyers ;
- Activité 3 :
Suivi-évaluation évaluation du projet :- Suivi ;
- Réunion du comité de gestion ;
- Evaluation et audit ;
Les profils ou besoins sont les suivant:
1) Constant(e) /cabinet en informatique et développement web;
2) Consultant(e) /cabinet en formation;
3) Consultant(e) /cabinet en, plaidoyer;
4) Consultant(e) /cabinet en participation citoyenne;
5) Consultant(e)/cabinet en audiovisuel;
6) Consultant(e) /cabinet en traduction bilingue (français, anglais);
7) Consultant(e)/cabinet en interprétation au langage des signes;
8) Un(e) Web influenceur(euse);
Les Termes de références sont téléchargeables via le lien drive ci-après: https://drive.google.com/…/1Ch…